Pourquoi Bayrou va gagner…
Les mois de Janvier et de Février sont les mois décisifs lors d’une campagne électorale présidentielle, voir les épisodes précédents, de 1981 à 2007 en passant par 1995.
Ils sont la période ou les tendances se dessinent, à la hausse ou à la baisse. Une fois les tendances établies, le reste de la campagne n’est qu’une course contre la montre pour soit limiter l’érosion pour éviter le croisement de courbe, soit accélérer et consolider une dynamique positive pour la provoquer.
Les deux candidats aujourd’hui en tete des sondages ne bénéficient d’aucune dynamique.
C’est dans la nature des choses pour le président sortant et aucune gesticulation ne peut plus éviter au Titanic UMP de se fracasser sur l’iceberg nommé Reality Check. Bien sur, il y aura des Morano et Lefèvre pour jouer du violon sur le pont jusqu’au bout, mais les plus lucides devraient bientôt se refugier dans les chaloupes et abandonner le navire à son triste sort.
Plus étonnant, compte tenu de la dynamique créée par les primaires socialistes, la campagne Hollande patine et ne donne pas le tempo des thèmes comme elle le devrait ; toujours sur la défensive (accords EELV, les fameux 60000 emplois, etc…). Son image en pâtît et à tors ou à raison, l’équipe socialiste, malgré des individualités de qualités ne parvient pas à prendre l’ascendant, prisonnier de sa gauche radicale véritable et plombé par la campagne désastreuse des Verts.
Reste les deux autres candidats qui ont le vent en poupe car ils sont les seuls à tenir des discours cohérents et surtout constants.
Marine LePen pense toujours que les immigrés et l’Europe sont la cause de tous nos maux et parvient à ce que ses thèmes rythment la campagne. D’autant plus que les digues idéologiques entre le l’extrême droite et la droite républicaine, soigneusement entretenu de De Gaulle à Chirac ont explosé en vol, dynamité par le discours présidentiel.
François Bayrou, fidèle à lui-même, capitalise sur son courage d’avoir été le seul à parler de dette depuis de longues années et arrive également à imposer ses proposition dans le débats et il bénéficie du crédit que l’on accorde aux persévérants qui ont résisté à leur traversée du désert.
Les sondages ne s’y trompent pas et ces deux candidats progressent.
Aussi, si ces tendances se maintiennent durant les semaines prochaines, on va assister à une véritable course au finish et dont on peut prévoir (même un peu imprudemment) qu’il pourrait se finir par un duel Bayrou-LePen.
Scenario d’ailleurs envisagé par Dominique Paillé, ex-ministre de Sarkozy qui doit savoir de quoi il parle.
Et cette fois, contrairement à la faute historique de Chirac en 2002, Bayrou saura constituer un gouvernement d’unité nationale…
Rendez-vous en Mai…
Nicolas
Bonjour,
je pense que Monsieur Bayrou a ses chances car il est vu comme un « honnête homme ». Et puis c’était le candidat favori de plusieurs personnes que j’admire beaucoup. Alors encourageons-le à acquérir plus de charisme avec de l’humour de temps en temps, ça fait du bien à ceux qui le regardent, ça dynamise. C. Riberdy