Quatre élus s’indignent de la réforme sur les bourses scolaires
par Gaétan Mathieu Paru sur France-Amérique le 04 février 2013
En réponse aux propos tenus par Corinne Narassiguin dans France-Amérique sur le nouveau système de bourses scolaires pour les Français de l’étranger, des élus locaux d’Amérique du Nord ont exprimé leur grande inquiétude pour les familles vivant aux Etats-Unis et au Canada.
Quatre élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) ont exprimé aujourd’hui leur crainte face à la nouvelle réforme du système des bourses scolaires dont l’application est prévue dès la rentrée 2013. Selon leurs estimations, « l’immense majorité des familles, quels que soient leurs revenus, seront touchées, certaines perdant plus de 50% de quotité de bourses ». Rappelons que selon la députée PS d’Amérique du Nord Corinne Narassiguin, le montant moyen des bourses scolaires pour les Français des Etats-Unis et du Canada devrait baisser d’environ 13%.
« Le montant des bourses assigné à chaque consulat se base sur l’indice Mercer qui n’est pas du tout en adéquation avec le coût de la vie actuel aux Etats-Unis », affirme Franck Barrat, élu MoDem à l’AFE. « De plus, il ne prend pas en compte les disparités au sein d’une même zone consulaire. Vivre à Portland ou Downtown San Francisco a un coût bien différent. » Dans un communiqué de presse signé par ce dernier ainsi que par Damien Regnard (UMP), Jean-Claude Zambelli (UMP) et Richard Ortoli (Centre), les quatre élus demandent que l’indice Mercer « soit réévalué avec effet immédiat à un niveau plus réaliste permettant, comme originellement prévu, de rééquilibrer de manière plus juste le dispositif des bourses scolaires sans perte importante de quotité pour les familles. »
Des familles dans l’inconnu
Les quatre élus d’Amérique du Nord regrettent également que l’annonce aux familles du montant des bourses qu’elles toucheront ne soit pas prévue avant l’été. « C’est bien trop tard pour permettre aux familles de s’organiser et prendre les dispositions nécessaires », peut-on lire dans le communiqué de presse. « Les commissions locales des bourses scolaires ne se réuniront que la première semaine de juin. Certaines familles qui recevaient des bourses de 75% du coût total de frais de scolarité vont par exemple passer à 55% et n’auront plus aucun moyen de payer, ni de désinscrire leur enfant. Comment vont-elles faire ? », s’indigne Franck Barrat.
En outre, les quatre élus s’inquiètent de la réforme pour les établissements français d’Amérique du Nord : « Ils verront dès la rentrée en septembre de nombreuses familles les quitter. « Certains chefs d’établissement ont eu des réunions avec des consulats et sont très inquiets », affirme Franck Barrat. Selon ce dernier, tout n’est pas à jeter dans la nouvelle réforme mais il y a des ajustements indispensables à faire.